Thomas Lesaulnier, doctorant thèse CIFRE ENS Rennes / Mitsubishi Electric

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Originaire de Saint-Malo, après un bac SSI, Thomas Lesaulnier choisit d’intégrer l’IUT de Rennes plutôt qu’une classe préparatoire, attiré par une approche appliquée de l’électronique. "Je vois l’IUT comme une prépa technique, avec des compétences concrètes. On comprend vraiment comment les composants fonctionnent," explique-t-il. Ce goût pour le concret, il l’a cultivé tout au long de son cursus à l’INSA Rennes, où il obtient son diplôme d’ingénieur en électronique et informatique industrielle.

C’est lors de son stage de fin d’études, encadré par Gurvan Jodin maître de conférences au département Mécatronique de l’ENS Rennes, que Thomas découvre le monde de la recherche. Il y trouve non seulement un environnement stimulant, mais aussi une équipe humaine qui le marque profondément. "Ce que j’ai aimé, c’est la part de créativité qu’offre la recherche, on ne se contente pas d’appliquer ; on cherche, on invente, on conçoit." Cette expérience le pousse à envisager une thèse, avec l’envie de mêler recherche académique et enjeux industriels.

Guidé par un intérêt marqué pour l’électronique et l’informatique, ainsi qu’une volonté profonde de faire sens dans son travail, il est depuis la rentrée 2025 doctorant en thèse CIFRE entre l’ENS Rennes et Mitsubishi Electric. Son sujet de thèse porte sur « La modélisation des impacts environnementaux et la circularité des convertisseurs statiques de puissance. » Un sujet qui mêle innovation technologique et responsabilité écologique, deux valeurs qui lui tiennent à cœur. "Intégrer la dimension environnementale dans l’électronique, c’est indispensable. Ce sont des sujets d’actualité, et je trouve important d’y contribuer." 

Sa thèse, encadrée par Hamid Ben Ahmed, et co-encadrée par Gurvan Jodin et Roman Le Goff - Latimier, se déroule dans le cadre d’un contrat CIFRE avec Mitsubishi Electric. Il partage son temps entre l’entreprise de laquelle il est salarié et le laboratoire, une organisation qu’il juge enrichissante : "L’entreprise me permet de rester ancré dans la réalité industrielle, tandis que le laboratoire m’apporte la rigueur scientifique et la liberté d’explorer."

Reconnu en qualité de travailleur handicapé, Thomas évoque avec recul les obstacles qu’il a pu rencontrer, notamment au lycée, où certains doutaient qu’il puisse devenir ingénieur. "À l’ENS Rennes, mes encadrants ont su voir au-delà du handicap : ils l’ont perçu comme une force, une manière différente d’aborder les choses. C’est extrêmement valorisant."

Thomas envisage l’avenir avec curiosité et ouverture. Il souhaite explorer l’enseignement, tester de nouvelles voies, tout en gardant un lien fort avec la recherche. "La thèse, c’est aussi un moyen de se découvrir, de comprendre ses limites. C’est stimulant, scientifiquement et humainement."

Un bel exemple de détermination et d’ouverture, qui illustre la richesse des parcours dans l’enseignement supérieur et la recherche.